vendredi 18 novembre 2011

Recherche d'emploi: changement de stratégie

Quelles direction donner à sa recherche d'emploi? Lorsque tout semble stagner, que les vielles formules se répètent? Lorsque l'inspiration fait défaut, lorsque l'on s'use en activités stériles? Lorsqu'on finit par culpabiliser de ne plus culpabiliser.

Cela pose la question de la nature du travail. Selon la Bible la travail est devenu pénible lorsque l'homme a commis le pécher originel. La pénibilité du travail  est devenue la sanction du mal commis par l'homme. Dans le dessein pédagogique de Dieu, il y a toutefois dans cette sanction un remède : Adam va devoir travailler péniblement la terre d'où il a été extrait. Au fond le travail permet à l'homme de devenir plus homme en participant à sa propre création. Non pas, comme pour les raéliens, l'homme créer l'homme, mais par grâce. C'est pourquoi on peut dire que le travail est une servitude et en même temps un processus de libération.

Pour Max Weber ("Éthique protestant et esprit du capitalisme" 1911), le travail n'est pas une fin en soi mais un moyen d'accumuler des richesses en vu de gagner le salut. Ce qui est libérant dans le processus c'est que l'homme apprend à s'organiser, à rationaliser son temps , à l'inverse du journalier qui erre d'employeurs en employeurs, l'entrepreneur s'engage dans la durée. Il est aussi capable de repousser à plus tard la jouissance des biens qu'il aura acquis. Il se projette dans le futur. A l'inverse, le jouisseur impénitent, aristocrate, de l'ancien régime, aura tendance plutôt à dépenser tout son bien en fonction de ses envies sans penser au lendemain, sans esprit de responsabilité. L'ascétisme est, pour le sociologue, la clé du succès et cite Saint François d'Assise comme, au fond, le premier protestant. Il y a un dégoût prononcé de l'argent chez les protestants selon Max Weber, à qui, en même temps, ils donnent une place très grande. L'auteur cite un texte de Benjamin Frankling dont on a retenu que la formule célèbre : "time is money", où le diplomate explique que le soucis du profit peut engendrer les bonnes mœurs. Un banquier n'ira pas s'encanailler, le soir après le travail, de peur qu'un client ne le voit et ne veuille plus déposer de l'argent à sa banque.

Ma dernière certitude, c'est que le travail est d'abord une rencontre. Quand on est encore jeune, c'est une rencontre avec quelqu'un qui peut transmettre son savoir et faire progresser. Lorsqu'on a de l'expérience, le travail est un service pour les autres où l'on exerce des responsabilités et l'on tâche d'apprendre de ses expériences.

Personnellement, il est difficile de travailler lorsque l'on est aucunement stimulé, lorsque le travail n'est pas un lieu de dialogue mais où il n'y a que de la production. Je ne nie pas qu'il faut quelque fois conjuguer avec la réalité mais la répétitivité d'une tâche, sa monotonie et l'impossibilité de créer des liens interpersonnel grève la motivation. En fait, le vrai problème c'est la motivation.

Mon prochain article sera sur la motivation.

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