mercredi 17 novembre 2010

Gestion des ressources humaines dans un monastère bénédicitin

La gestion des ressources humaines intéresse tout type d'organisation même celles qui ne poursuivent pas le profit. Tel est le cas d'un Monastère.

La règle de Saint Benoît nous enseigne sur les éléments qui font une bonne gestion des ressources humaines:

> Une vision  (ex: un monde sans faim)
> Un objet (ex: aider à augmenter la production de nourriture)
> Une mission (ex: réduire la faim en formant des agriculteurs)
> Des valeurs (ex: humilité...)



Quelle est la stratégie Ressources Humaines dans un Monastère?



Si pour une entreprise privée la stratégie globale peut-être de poursuivre le profit par l'acquisition de biens terrestres (comme d'autres entreprises), ou le maintien d'une marge de compétitivité, le monastère va tenter de gagner le ciel en accumulant, pour l'organisation comme pour ses membres, des biens qui ne sont pas sur le marché et dont la valeur ajoutée n'est pas, à première vue, perceptible.



En terme de stratégie RH, l'entreprise peut-être tentée de renforcer le recrutement ou de mettre en place une politique de rétention des talents. Le Monastère va avant tout assurer à ses membres une protection contre la société extérieure un peu comme un établissement à financements publics qui regrouperait des chercheurs-fonctionnaires.



Ensuite, le souci est le même. Comment mettre la bonne personne à la bonne place? Car, selon le document qui sert de référence à cet article: "Il faut octroyer les charges aux bonnes personnes afin que la structure atteigne sa performance, permettant l'orientation objective de la Règle". La performance a aussi sa place! Elle est définie plus loin comme: "le maintien dans la durée d'une compétence vive".



Je me permets, à ce stade, un aparté. Autant la performance de l'entreprise est évaluée à l'aune du profit et/ou du chiffre d'affaire, autant la performance de la Règle est évaluée à "l'aune de l'Esprit". La trop grande importance donnée au profit n'est-elle pas une forme de légalisme pharisaïque? Un attachement aveugle à la règle du profit? Au contraire, dans les moments de difficultés le chef d'entreprise ne doit-il pas, avant de faire un plans de sauvegarde de l'emploi (= licenciements collectifs) voir si son recours est pertinent au delà du simple profit? Bref, introduire un peu "d'Esprit" dans sa lecture des événements?



Là est le point le plus intéressant. Il s'agit des qualifications. Les plus importantes sont celles relatives au savoir. Il s'agit de la qualification proprement dite. Arrive en deuxième le savoir-faire : soit la capacité de mettre en œuvre plusieurs qualifications qui ensembles donnent une compétence. Enfin, le savoir-être c'est-à-dire les compétences personnelles. Et voilà que dans un Monastère, l'ordre est inversé. Le savoir-être est la compétence la plus importante il s'agit "d'une disponibilité totale à Dieu", vient ensuite le savoir-faire "savoir accueillir l'autre comme un don de Dieu" et, enfin, le savoir, l'aptitude. En bref, il s'agit du premier commandement "Aime ton Dieu et ton prochain comme toi-même".



Autres éléments originaux, le tutorat dans un monastère prend la forme d'une "prière pour les nouveaux". Toutefois, les Monastères sont aussi confrontés à la génération X qu'ils appellent "la génération du net", "une génération de rêveurs" -sous-entendus : une génération qui n'écoutent pas ce qui ne les intéressent pas, comme les ordres...



Le Manager tient sa légitimité non seulement d'en-haut mais aussi du fait qu'il détient des informations sur tous les moines (il est souvent leur directeur spirituel, ou arbitre leurs litiges). Il faut veiller à ce qu'il ne fasse pas de la détention d'information, par peur du conflit par exemple, et que cela entraîne un climat de non-dit et de suspicion.



En conclusion, Saint Benoît inventeur de la gestion des ressources humaines?

___________________________________________________________________________________

Bibliographie: Bulletin de l'AIM 2010 n°98 (Alliance Inter Monastère)



lundi 25 octobre 2010

recherche d'emploi partie 3

Aujourd'hui je me suis réveillé d'excellente humeur. J'ai ouvert mes yeux et j'ai vu le plafond blanc immaculé de ma chambre. Des images circulaient dans ma tête comme des poissons dans une rivière transparente. Eh puis, sans que je me rende compte, une colère immense s'est emparée de tous mes membres. Cela faisait deux semaines que je ne me sentais pas à l'aise avec moi-même, vivant à la surface des choses, à la périphérie de l'essentiel. Un sentiment de solitude démesurée me saisissait. Il n'y a pas pire solitude que celle où nous sommes éloignés de nous même. De façon nostalgique je me souvenais d'une époque où tout était cohérent et simple, où je n'avais pas à me justifier de faire des choses que je ne voulais pas. Appelons cela la dépression. D'autres me dirons que ce n'en est pas une. Mais ce sentiment de culpabilité allié à celui d'impuissance qu'est-ce que cela peut-être, alors ?

Alors, voilà. Une façon de sortir de ce cercle dantesque, décrit ci-dessus, c'est lorsque l'on découvre l'origine du mal et par conséquent le moyen de le guérir. En ce qui me concerne j'ai toujours eu du mal à dire "non".  Face aux arguments de la nécessité, de la peur etc j'ai toujours eu du mal à refuser. Ma bonne éducation aidant et ma haine du conflit, m'enferment, contre ma volonté, dans des situations que je n'ai pas choisies. Et à ce moment là je vis les angoisses de l'animal qu'un crocodile attire vers les eaux pour le noyer, de la bête traquée qui s'enfonce dans les marécages, ou de l'alpiniste qui tombe dans une crevasse. Autant s'autoproclamer roi d'un pays sans frontière que d'être incapable de dire non.
 
Quant on est en recherche d'emploi, on est faible. Il est plus difficile de dire non. Mais en même temps, notre société peut-elle fonctionner sur une partie de la population libre et une autre dissoute dans l'indifférencié, esclave de la nécessité et des ajustements conjoncturels? Non. La raison pour laquelle il y a des exclus et des insérés nous dépasse. N'essayons pas de voir une justice quelconque. C'est comme ça. Tentons de nous affirmer tous les jours un peu plus. Croyons que si nous sommes sur cette terre c'est bien pour réaliser un projet, quelque chose, une façon d'être nous...

dimanche 10 octobre 2010

La recherche d'emploi partie 2

Finalement, la liste de contacts que vous avez fait ne rend pas beaucoup de fruits. Vous faites glisser votre regard sur la liste de noms et vous avez l'impression de les connaître déjà tous, de les avoir "ennuyés" déjà plusieurs fois. Tout est pareil sous le soleil. Vous vous rappelez que telle personne avait fait des pieds et des mains pour vous et vous allez vous pointer à nouveau, nu comme un ver, lui demander des conseils - Il vous a déjà tenu une conférence? lui demander des contacts -mais c'est presque comme s'il vous avais présenté tout son carnet de contacts et sans compter sa famille et sa fille pour laquelle il se fait du souci ? Vous savez donc que l'échange ne peut que être bref.

Eh puis, enfin c'est mon cas, quand on cherche un poste en relations sociales, on imagine au mieux une réunion avec des délégués syndicaux vociférant en usine et au pire une négociation dans les salles de réunions grises où les voix se perdent dans la moquette épaisse et les crissement léger des fauteuils molletonnés, comme on pourrait imaginer dans une...banque?

Au fond, que cherche-t-on lorsque l'on cherche un travail ? Un travail? Ou une tombe? La vérité est que nous acceptons de rentrer dans un moule. Du moins est-ce vrai pour 90% des grandes entreprises. Une façon de s'assurer que la personne rentrera dans le moule c'est d'écrire par exemple sur les profils de postes: "Nous recherchons un RH ayant entre 2 à 5 ans d'expérience". Un: l'expérience. Très bien. L'autre: "Il aura une formation supérieur (Bac+4/Bac+5) en RH" ou "Il aura le niveau bac". C'est le diplôme. Il n'y a pas de débutant en RH. Quand j'en ai vu c'était pour des stages. Mais le diplôme a moins d'importance pour l'instant même si nous pouvons citer historiquement  l'"Institut de Gestion Sociale", d'abord, le Conservatoire National des Arts et Métiers, ensuite, dont le Master de GRH a déjà 9 promotions d'ancienneté. (Le Master se fait sur 2 ans donc faites le calcule: environ 18 ans d'existence). Évidemment l'université est rognée dans ce domaine par les Grandes Écoles comme  l'ESSEC et HEC et même Science Po qui logiquement ne devrait jamais conquérir la première place puisque l'École n'investit qu'un module. Nous sommes rattrapés, dans les RH par cette manie de donner un ordre hiérarchique et pyramidale à notre système diplômant où, à nouveau, les Grandes Écoles et donc l'État, tiennent le haut du pavé. Au lieu de cette vision étriquée nous devrions avoir une vision harmonieuse de ces différentes écoles et approches des RH. Nous devrions rechercher la musique harmonieuse des disques célestes comme le décrivait Socrate. Ainsi, l'approche des écoles de commerce est très tournée sur la gestion. Celle du CNAM, est davantage tournée sur l'humanisme. Les premières insisteront sur ce qui fait une gestion efficace et efficiente. Le CNAM s'intéressera à ce qui fait naître la cohésion au sein d'un groupe humain. Certainement pas la machine et ni obligatoirement l'efficacité d'un outil de gestion économique. C'est l'incertain psychique qui intéresse le CNAMien. (J'en suis!)

Voici tout pour l'instant. Ces considérations nous permettent de tirer une conclusion générale sur le marché de l'emploi en France. Le marché du travail en France est fondé sur un principe : l'exclusion. Le marché du travail en France fabrique des exclus. Et ce, malgré la course au diplôme.

jeudi 9 septembre 2010

La recherche d'emploi partie 1

Non, ne vous attendez pas, cher lecteur, à une description en règle de "comment il faut chercher un emploi". J'ai sous la main tout ce qu'il faut. C'est-à-dire: un tableau de bord recensant toutes les offres auxquelles j'ai postulées, je mène une veille internet active, dont ce blog est la face émergée de l'Iceberg, je prends mon téléphone, pour savoir ce qui l'est advenu de ma candidature, je rencontre des personnes susceptibles de me donner une piste, je me renseigne sur les "petits boulots" que l'on peut faire à côté, pour ne pas avoir l'impression de se faire écraser par la Roue du Destin, et je sors, parce que l'on m'a dit de "sortir surtout, voir des gens". Tenez, cet après midi je vais me faire balloter par la foule présente au forum de l'emploi "Porte de Versailles". Rien que d'y penser, je n'ai pas le courage.

Le plus dur dans tout ça, c'est le combat moral. Se dire qu'à trente ans, en pleine force de l'âge, on a pas de travail, notre force, notre intelligence ne sert à rien. La France productive peut se passer de vous. Au fond, vous auriez été mort que cela n'aurait pas beaucoup changé. Car, qu'est-ce que vous apportez? Vous? Hein? Rien. Des jeunes gens de trente ans sachant lire écrire et compter, il y en a partout.

De là où je suis, j'ai l'impression d'être un énergumène tentant de pénétrer dans les places fortes verrouillées que sont les entreprises d'aujourd'hui. Ces entreprises visible de loin par leur donjons gratte-ciels, protégées des candidatures spontanées par leurs réservoirs de CV marécageux, défendues par une avant garde de sous-traitants qui vous envoie des réponses comme "Malgré l'intérêt de votre parcours, nous ne pouvons vous proposer ce poste en raison d'un grand nombre de candidature..."

Souvent, d'ailleurs, le principal argument c'est: la loi du nombre. On vit dans une société de consommation où nous sommes submergés par des biens de consommation, et, parmi ces biens, des êtres humains. Il y a trop de travailleurs. Désolé, ce n'est pas qu'on ne vous aime pas mais il y en a d'autres comme vous. L'angoisse.

Sommes nous arrivés à la fin d'un modèle économique productiviste où l'homme est perçu comme un outil au service d'une fin? L'explosion des services, l'évolution de l'offre de biens de consommation (comme les paquets cadeaux), tout semble indiquer que se dont l'homme d'aujourd'hui a besoin, ce n'est pas de possessions mais de sens. On peut obtenir ce que l'on veut, comme on veut mais: Pourquoi? Question spirituelle par excellence.

 Mais tout ça ne nous fait pas beaucoup avancer. Chômeur, aujourd'hui, je suis rangé au même rang que les faibles de notre société, moi qui suis fort, je suis au même rang que les vieillards où les petits enfants. C'est dur et incompréhensible. L'impuissance à changer le monde qui nous entoure est un sujet d'accablement pour plus d'un. J'espère que vous me comprenez? Je rêve d'une internationale des chômeurs.

A bientôt, 

lundi 6 septembre 2010

Pourquoi un blog?

Bonjour,

Bienvenu-e-s sur mon blog! C'est la première fois que je tente l'expérience!

Pourquoi un blog me direz-vous?

 D'abord pour des raisons pratiques: augmenter ma visibilité sur le marché du travail où les spécialistes des ressources humaines ne manquent pas.

Ensuite, parce qu'à cette époque, marquée par la gestion des talents, un blog est un instrument idéal pour affirmer sa spécificité, son caractère unique. Sur un blog, on peut dévoiler de nombreuses facettes de sa personnalité sans se limiter aux carcans étroits dans lesquels les conventions sociales cherchent à nous enfermer.

Enfin, un blog est comme une bouteille à la mer.Dans notre société caractérisée par l'indifférence générale, le blog permet, malgré les obstacle de créer du lien.

Chers lecteurs occasionnels du blog, n'hésitez pas à réagir, vos remarques, critiques et autres commentaires seront toujours les bienvenus. Soyez assurés de mon profond respect.